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Le SSC Napoli de Maurizio Sarri

Analyse construite sur les matches face à l'Inter, la Juventus (05.04.17) et à domicile contre le Real Madrid.

Présentation de l'équipe

Le système : le 4-3-3 offensif

Système de plus en plus abandonné, le 4-3-3 offensif permet ici d'exploiter pleinement les qualités du noyau napolitain.

Comme nous allons le voir, la mise en place et l'animation de Sarri offre aux joueurs un vrai potentiel d'attaque, tout le monde étant concerné par le travail défensif mais également offensif ; chaque joueur est un potentiel danger pour l'adversaire.

Précisons enfin que le turnover est particulièrement de mise pour les latéraux et l'entrejeu : Ghoulam, Diawara et Zielinski jouant respectivement en lieu et place de Strinic, Jorginho et Allan.

Le positionnement

Ceci est le positionnement moyen des joueurs face à l'Inter (30.04.17) en possession du ballon mais correspond à chaque match que Naples joue puisque l'identité de jeu leur reste fidèle.

Nous avons donc un 2-3-2-3 lorsque l'équipe doit construire et créer. Précisons tout de même que les décrochages réguliers d'Insigne font basculer l'animation dans un 2-4-2-2.

L'identité de jeu

Le Napoli est certainement une des équipes les plus faciles à identifier cette saison : joueuse, offensive, créative mais aussi disciplinée dans la récupération du ballon. Autant d'éléments qui font la force du 3ème de Serie A, actuellement meilleure attaque du championnat.

La possession du ballon est un point vital dans leur idéologie. Attention cependant, pas de conservation stérile : toujours dans la recherche d'espace et du déséquilibre du bloc adverse.

Statistiques en Serie A cette saison ; avec 4000 passes de plus que le leader, Naples fait clairement l'éloge de la conservation du ballon.

L'intention de l'équipe est simple : verticaliser dès que possible et sortir de la zone de pression en 1 touche par une passe négative.

L'exemple ici reflète parfaitement la capacité de l'équipe à conserver le ballon et ce même dans les espaces fermés.

En quelques chiffres la possession du Napoli lors des ses derniers matches c'est :

50,2 % v Real Madrid

54,6 % v Real Madrid

52,1 % v Inter

60,7 % v Juventus

63,6 % v Lazio

68,1 % v Sassuolo

69,8 % v Udinese

81,2 % v Crotone (réduits à 10)

Attitude en possession du ballon

Lors des 6 mètres, l'équipes est disposée en 2-1-4-3 ; les latéraux demandent à hauteur des milieux offensifs (Hamsik - Allan) alors que Diawara va venir demander aux centraux dans l'intervalle.

La qualité technique et de jeu sans ballon de l'équipe permet très souvent de sortir de situations où l'adversaire décide de venir presser. Si ce n'est pas le cas, l'équipe va ressortir via un long ballon sur la tête de Callejon, dès lors très important, qui devra dévier dans la course de Mertens.

Relances longues de Reina face à l'Inter. La recherche de Callejon est très claire, même si elle n'aboutit que rarement à un ballon gagné par l'espagnol.

Sous le pressing du Real, Albiol fait le choix de jouer long à l'intérieur du terrain, choix tout de suite puni par une perte de balle.

Une fois le ballon maitrisé et acquis dans la zone médiane du terrain, l'équipe va chercher à profiter du moindre espace offert par l'adversaire.

Les défenseurs centraux (Koulibaly - Albiol) vont chercher en priorité à trouver Hamsik ou Allan/Zielinski entre les lignes adverses ;

les latéraux (Strinic/Ghoulam - Hysaj) vont étirer le terrain jusqu'aux lignes de touche ;

Diawara/Jorginho présent pour être la plaque tournante en dehors du bloc adverse ;

Hamsik - Zielinski/Allan présents dans les intervalles pour se mettre face au jeu ;

Insigne décroche toujours à l'intérieur (sauf si le ballon est chez l'arrière gauche), se positionnant dans l'half space ;

Callejon va régulièrement chercher les courses vers le but et permuter avec Zielinski ;

Mertens demandera le ballon là où il trouve l'espace : tantôt en décrochage, tantôt dans le dos de la défense.

​

Tout ceci est évidemment l'attitude générale de l'équipe sans ballon, voyons dès lors les courses les plus importantes et l'utilisation du ballon qui est faite.

L'importance de Koulibaly

Après avoir fait basculé le bloc madrilène, Hamsik et Diawara appellent côté ballon. L'espace est libéré pour l'ouverture de Koulibaly.

Hamsik est la cible préférentielle de Koulibaly. Dès que la ligne de passe vers le Slovaque est possible, Naples peut accélérer le jeu.

Les latéraux (ici Ghoulam) apportent souvent le danger mais manquent parfois de précision dans le dernier geste.

Naples fixe à nouveau l'adversaire d'un côté pour basculer le jeu avec Koulibaly. Le Sénégalais attaque alors l'espace libéré, fixe le milieu adverse avant de trouver à nouveau Hamsik à qui il manque un brin de justesse.

Observons également l'excellent déplacement d'Insigne qui crée l'espace pour son capitaine (avant que Koulibaly donne).

Même cas de figure à la base de la construction. Insigne apporte toujours la supériorité axiale (3 contre Carvajal-Pepe).

Son déplacement attire Carvajal, Mertens se décale dans cet espace.

Hamsik est trouvé et peut délivrer pour Mertens qui profite du décalage avant d'ouvrir le score.

Comparatif statistiques (chiffres par match) entre Koulibaly et d'autres références à la relance.

Au delà de ses qualités défensives, il est constatable que son jeu de passes vertical est plus important que chez une majorité de centraux.

La recherche de l'intervalle et l'indispensable Hamsik

Véritable point fort de l'équipe, sa capacité à trouver les intervalles dans l'interligne défense-milieu adverse permet aux joueurs offensifs (Hamsik-Insigne-Mertens en tête) de s'exprimer pleinement.

Que ce soit par la passe, les déplacements ou le dribble, le trio est la véritable clé de voute du Napoli.

Illustration de cette volonté de faire circuler jusqu'à trouver le bon espace en se défaisant de la pression de l'adversaire.

Hamsik est trouvé face au jeu et peu directement trouver Mertens qui occupe régulièrement l'intervalle devant la défense lorsque le Slovaque est à la création. Derrière, Insigne est très proche et exploite l'espace.

On recherche l'ouverture à l'intérieur du bloc adverse. Pas d'espace? Naples étire et trouve alors l'intervalle par le biais d'Albiol ici.

Mertens est dans le même intervalle et a une énorme facilité à se retourner pour déséquilibrer la défense adverse.

Nouvelle recherche de l'espace libre après que le bloc adverse soit compact et fixé.

Et nouveau danger proposé par un déplacement de Mertens ; Zielinksi qui arrive à se mettre face au jeu le trouve brillamment.

Si le joueur qui reçoit dans l'intervalle (autre que Mertens et ses qualités de dribble) est "agressé", il ressort de la zone de pression en 1 touche.

Hamsik, qui se positionne en dehors de cette zone si les lignes adverses sont trop compactes, trouve à nouveau le décrochage de Mertens.

A noter le très bon appel de Callejon qui permet d'offrir plus de place au Belge.

Toujours à la recherche d'espace, Hamsik va voir celui laissé entre Bonucci et Chiellini.

Le capitaine en profite dès lors pour fixer Bonucci (recevoir devant lui) avant de s'infiltrer dans ce même espace. Mertens est à l'assist après un nouveau positionnement dans l'intervalle défense-milieu.

Avant de voir plus loin que le joueur abat énormément de terrain, loupe sur les statistiques offensives de Marek Hamsik.

Preuve de ce bagage : le nombre de passes vers l'avant, en étant plus bas sur la pelouse, et de chances créées (passe qui mène à une frappe au but), alors étant souvent plus haut (dernier tiers).

La relation Insigne-Hamsik

Bien que cette équipe de Naples ait plusieurs atouts dans sa manche, un circuit préférentiel se dessine pourtant clairement.

Il s'agit de l'axe gauche et plus particulièrement du trio Hamsik-Insigne-et moindrement Ghoulam/Strinic.

Seulement, il ne s'agit pas uniquement de construire par la gauche, mais surtout de finir par l'axe voire par la droite.

Contre la Juventus

Contre Sassuolo

Contre l'Inter

Contre le Real Madrid

Contre la Lazio

Contre le Real Madrid

A travers ces quelques statistiques, qui reprennent les relations par la passes entre différents coéquipiers, il est clairement identifiable que les liaisons entre joueurs de l'axe gauche sont naturellement privilégiées par la présence des 2 créateurs que sont Hamsik et Insigne.

En effet, autant le Slovaque fait la différence par son volume et sa qualité de dernière passe, autant l'Italien partage cette dernière qualité en plus de ses dribbles déroutants.

Face aux blocs bas, Insigne va souvent décrocher pour se retrouver face au jeu dans le half-space.

C'est à partir de ce moment que Mertens et Callejon (ou seul l'Espagnol) vont croiser leurs appels dans le dos de la défense.

Nous voyons ici le double rôle d'Hamsik : venir chercher les ballons si nécessaires et aller chercher l'intervalle plus haut.

Ici, son déplacement reculer la ligne médiane de la Juve pour permettre à Insigne de donner un ballon de but à Callejon.

Ces deux illustrations sont infimes par rapport aux tentatives du numéro 24 de Naples ; le joueur tente régulièrement de profiter des qualités d'appel de balle de Mertens et Callejon.

Regardons cependant également dans son autre registre phare : sa conduite de balle et l'exploit individuel.

Insigne fait la différence entre 6 joueurs de la Juventus avant de voir sa frappe passer à côté.

Son efficacité reste relativement (et malheureusement) pauvre nous le verrons ; au delà de la frappe non cadrée, il avait la place pour glisser à Hamsik ou à Mertens, isolé tous les deux.

Séquence parfaite pour illustrer ce qui évoqué récemment : la différence individuelle d'Insigne - la recherche de l'espace - le jeu sans ballon d'Hamsik et enfin (en début de vidéo) les permutations de zones que nous allons voir maintenant.

Le manque d'efficacité d'Insigne illustrée comparativement aux joueurs de classe mondiale dans le même registre :

Peu de dribbles réussis (49,50 %), beaucoup de tirs mais peu d'efficacité (+/- 2 tirs cadrés sur 4 par match) et encore du chemin à parcourir sur la qualité de sa dernière passe, illustrée ici par ses "key passes" et les chances créées.

​

(Stats visant à mettre en évidence son manque d'efficacité et non comparer son rôle qui n'est pas le même - ou pas dans le même système - que les autres)

Les permutations et la recherche du 3ème homme

Dernière facette, et non des moindres, à explorer au Napoli : les permutations (avec ou sans ballon) et la recherche du 3ème homme dans sa course.

Compliqué à exécuter, demandant de la compréhension et de la coordination, l'équipe de Maurizio Sarri a su montrer très convaincante à ce niveau.

Insigne et Hamsik permutent ; un décroche et l'autre prend la profondeur et l'espace offert par le 1er.

Des permutations également très fréquentes entre Callejon et Zielinski.

Ceci dit, Allan (non présent ici) occupe moins la profondeur que le Polonais, étant plus relayeur.

Décrochage de Callejon, prise d'espace de Hysaj, Zielinski qui se met face au jeu pour servir la course de Callejon qui a contourné dans l'espace qu'il a créé au début de la phase.

Un cas d'école parfaitement orchestré  : le jeu sans ballon déséquilibre complètement l'Inter.

Ici ce sont séquences de recherche du 3ème homme qu'il y a lieu d'observer.

Permutations Ghoulam-Insigne, Hamsik s'infiltre à nouveau et Zielinski le recherche en 1 touche.

Ce sera après à Insigne d'être trouvé de la même façon dans son infiltration.

La "faille" offensive

L'utilisation des guillemets est de mise tant le Napoli a l'art de trouver la faille à un moment ou l'autre de l'organisation adverse.

S'il y a bien un point sur lequel les joueurs de Sarri peuvent être plus dangereux c'est sur les phases arrêtées, aussi bien les coup-francs excentrés ou direct ainsi que sur les corners.

En effet, malgré les tentatives de combinaisons (souvent 2 joueurs présents au poteau de corner) il y a bien une "Koulibaly dépendance" tant le défenseur central est le joueur constamment recherché dans la 2ème zone.

Suite à ce manque d'atouts, Naples transforme de temps à autres ses coups de coin mais reste loin des meilleures formations de coups de pied arrêtés.

La reconversion offensive

Après avoir vu le comportement de la ligne offensive et la facilité qu'elle a à provoquer le déséquilibre lorsque les espaces sont minimes, il est légitime de se demander à quel point les Napolitains sont dangereux lorsqu'ils peuvent jouir de ce que leur laisse l'adversaire dès qu'ils récupèrent le ballon.

Allan remporte son duel et se reconvertit directement l'orientation du jeu vers le but adverse.

Hysaj se projette à toute vitesse pour profiter de l'espace sur son flanc.

La volonté de Callejon (ou de Sarri) sera d'aller chercher le joueur le plus haut (Insigne) alors que Hamsik est jouable dans l'intervalle.

Allan, encore lui, récupère le ballon très haut grâce au pressing collectif.

Sa 1ère intention est de nouveau de profiter directement de l'espace disponible. Son centre manquera cependant de profondeur pour Mertens.

L'intention de punir le moindre espace laissé par l'adversaire est également présente lorsque Reina récupère le ballon.

Son excellent jeu à la main permet de trouver directement Insigne dans le camp adverse et oblige l'Inter à être très vigilant et discipliné.

Même suite à un 6 mètre, Reina profite du repositionnement tardif de l'Inter pour allonger pour Insigne.

Celui-ci tentera de profiter à son tour de l'appel de Callejon pour aller le plus vite possible vers le but.

Hysaj récupère à peine le ballon qu'il va attendre que Mertens croise son appel dans le dos de Murillo pour aller le chercher dans sa course.

Les qualités de dribble du Belge lui permettent presque d'ouvrir le score sur le contre.

L'attitude en perte de balle

Comme il est observable dans les images de la reconversion offensive, Naples met beaucoup d'intensité dans la récupération du ballon en adoptant un pressing très haut et toujours vers l'avant.

Le 4-3-3 instauré devrait d'autant plus permettre à l'équipe d'assurer une couverture devant la ligne défensive en cas de failles dans le pressing, mais est-ce une réalité?

Illustration du pressing très haut des Napolitains : chaque joueur va aller chercher l'adversaire devant lui afin d'empêcher toute relance courte.

Si un joueur doit aller presser tout en faisant attention à son adversaire direct, la trajectoire de sa course va couper la relation avec celui-ci. Ici Buffon est injouable car Insigne est sur la trajectoire en cas de crochet de son opposant.

Mertens va répéter ses efforts en prenant le soin de couper les lignes de passes et ainsi obliger Medel à allonger dans une zone ou Koulibaly va pouvoir récupérer.

Hamsik n'hésite pas à sortir de sa zone pour aller presser le défenseur central (Medel), il prend cependant le soin de couper la relation avec son adversaire direct (Gagliardini) par sa course en courbe. Medel n'a alors d'autre choix que d'orienter la construction côté fermé.

Le pressing va cependant laisser transparaitre des failles quand il n'est pas exercé avec l'attitude nécessaire :

Hamsik met du temps à sortir de sa zone pour presser Medel et lui offre alors de servir Joao Mario dans le dos du Slovaque.

C'est la mauvaise 1ere touche de balle du Portugais qui permet à Diawara d'intervenir à temps.

(Faire pause à 12'') Enfin le plus gros problème de ce pressing : le bloc équipe et particulièrement les lignes médiane et défensive sont étirés et laisse beaucoup d'espace derrière le 6 (ici Diawara).

Dès lors, lorsque le duel n'est pas gagné proprement sur le long ballon de la défense, l'espace est facilement exploitable pour l'entrejeu adverse.

Le pressing très efficace... mais avec ses failles.

Même cas de figure avec Jorginho qui va être éliminé par l'ouverture du défenseur.

Il reviendra malgré tout récupérer le ballon suite à un nouveau contrôle adverse hésitant.

Les relances longues d'Handanovic (GK) lors d'Inter-Napoli. Reflet de la difficulté du portier à sortir proprement du pressing Napolitain.

Naples adopte son pressing contre toutes les équipes, même les mieux armées pour les contre comme le Real Madrid.

On peut à nouveau observer le travail du collectif ; Callejon et Insigne vont presser à leur tour en coupant la relation avec leur latéral respectif et Mertens empêche Casemiro de recevoir. Pepe est obligé d'allonger.

L'espace derrière le milieu napolitain est à nouveau énorme et la mauvaise passe empêche Ronaldo de recevoir.

Le trou est parfaitement visible ici. Étant inoccupé par le milieu défensif, Sarri fait le choix de l'agressivité envers le porteur en dépit de la couverture devant sa défense.

Dernier cas de figure où l’entre-jeu va presser très haut au point de laisser un gouffre (position de Diawara) que Modric ne pourra pas exploiter.

Décortiquons :

Prudence cependant à ne pas résumer le travail défensif de Diawara de par ce positionnement qui est la répercussion d'un travail collectif. En effet, le Guinéen est efficace dans son pressing négatif.

Loupe sur quelques statistiques comparés à certains 6. Méfiance tout de même sur leurs rôles respectifs et l’agissement du bloc équipe qui les entoure.

Là où Diawara est forcément handicapé dans les interceptions de par son positionnement, sa faculté à remporter ses duels sans faire de faute en fait tout de même un atout non négligeable dans un Napoli où la reconversion défensive la répétition des efforts du milieu sont cruciales.

La reconversion défensive

Pas de réelle surprise sur ce plan : l'équipe a montré son efficacité à conserver le ballon et à le porter dans le camp adverse.

A côté, presser très intensément l'adversaire dans leurs propres retranchements.

Il y avait tout de même lieu d'observer la réaction des joueurs.

Une fois la 1ère ligne de pressing éliminée (sur un 6m comme ici ou autre), un des deux ailiers fait l'effort pour constituer une ligne de 4 dans le milieu.

Ici, Dries Mertens parcourt un sprint de 35m pour ce faire.

Dès la perte du ballon, le bloc équipe est très agressif pour récupérer le plus vite possible le ballon.

Les Napolitains vont chercher un à un le porteur du ballon en restant très proches les uns des autres. Ils s'assurent également d'enfermer le porteur dans le coeur du jeu afin de lui couper toute angle de jeu vertical ou latéral.

Annexe

Jorginho, le régulateur

Avec "seulement" 24 matches joués sur 35 en Serie A, Jorginho est à la fois indispensable et non-nécessaire à son équipe.

En effet, maitre de la possession du ballon napolitaine, le Brésilien est aligné majoritairement là où Sarri veut conserver le cuir et assurer des transitions propres ainsi qu'un joueur techniquement au dessus pour ressortir des zones de pression.

Difficile donc de passer à côté du numéro 8 quand il s'agit de parler la qualité du jeu de Naples, surtout après avoir battu un nouveau record ce dimanche 07.05.17 : 206 ballons touchés en un match, soit le plus gros total sur les 5 championnats majeurs.

Avec presque 100 passes à son actif par match, Jorginho représente parfaitement la volonté du Napoli de conserver le ballon en recherchant toutefois le jeu vers l'avant (67 passes sur 99).

Il faut toutefois considérer qu'il cherche à isoler Hamsik ou un autre créateur au vu de la distance moyenne de ses passes qui est relativement courte (15 m).

Conclusion

Avec une très belle saison et un des jeux les plus séduisants d'Europe, Maurizio Sarri a dirigé de main de maitre cette formation de Naples pour lui inculquer des principes à la fois efficaces, intelligents, et valeureux.

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Derrière la grosse possession du ballon affichée, il faut surtout souligner la volonté d'utiliser le ballon dans un but précis, faisant ainsi mal à l'adversaire aussi bien par attaques placées que par attaques rapides.

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Les joueurs offensifs majeurs que sont Hamsik, Mertens et Insigne - pour ne citer qu'eux - permettent de surcroit au Napoli de déséquilibrer n'importe quel bloc défensif, que ce soit par la passe, le dribble, le contrôle ou encore par l'appel.

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A côté de ça, l'ensemble du collectif constitue un vrai poison pour l'équipe qui tentera de sortir proprement de son camp, la faute à un pressing extrêmement bien organisé malgré ses failles et les ouvertures qu'il peut laisser à l'adversaire.

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Il ne faudra pas oublier les joueurs moins évoqués comme Zielinski ou Milik qui constituent eux aussi l'avenir de ce noyau napolitain, et nul doute qu'ils auront une carte majeure à jouer la saison prochaine malgré la difficulté pour le Polonais, pourtant très bon avant sa blessure, de reléguer un des 3 attaquants.

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Une vraie richesse donc que présente le SSC Napoli, du moins jusqu'à ce que Sarri quitte un trône déjà peut-être trop petit pour lui.

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